Ce week-end je suis allé à l’exposition
« Phantasia » au tri-postal de Lille ayant lieu dans le cadre de
Lille 3000.
En allant faire un tour sur le site de l’exposition, on me promettait
que « Les artistes tiendraient le visiteur en dehors du réel et de
l’ordinaire. Qu'il déambulerait dans des mondes où se succéderaient l’inexplicable, le féerique et le fictif. ». Et bien on peut dire que la promesse a été
tenue !
« le solitaire », de Théo Mercier
Dès l’entrée de l’exposition nous sommes accueillis par cet
« homme spaghetti », géant au regard vide et à la tristesse apparente.
Le ton est donné, nous allons entrer dans un monde où vivent des êtres uniques
pour qui on éprouve à la fois de la sympathie mais aussi de la peur.
Le rez-de-chaussée
est occupé par « Desesperanza » de l’artiste Théo Mercier. Ici, on
côtoie beaucoup la mort avec des fantômes et des créatures aux os et à la chair
apparente, à l’image de cette « Monture d’après la mort ».
« Monture d’après la mort », de Théo
Mercier
On pourra distinguer des clins
d’Å“il à la société actuelle, notamment à travers l’Å“uvre « Le grand
public », où j’ai pu distinguer clairement un panel représentatif du public
contemporain incrusté dans la société de consommation.
Je me suis ensuite
dirigé au 1er étage pour arriver dans l’univers baroque et surnaturel de
« The Whispering
Chamber » de Marnie Weber.
Dans cette pièce, le surnaturel est
omniprésent. Il y a des monstres, des tableaux inquiétants et tout ça sur fond
de groupe de rock féminin accroc aux séances de spiritisme.
D’un point de vue
personnel, c’est cette pièce qui m’a le plus impressionné à cause, en partie,
de cette mise en scène appuyée par des vidéos, mais comme on dit une image vaut
mieux qu’un long discours.
L’une des scènes de l’artiste Marnie Weber
Vient ensuite l’univers poétique
et clinquant de Nick Cave et ses « soundsuit ».
Ce sont des armures,
pouvant être portées et appelées ainsi à cause du bruit qu’elles font.
Elles
sont fabriquées à partir de matériaux s’entrechoquant ou pouvant être frottés
tel que des milliers de boutons cousus à même le tissu. On ne peut être
qu’admiratif devant le travail minutieux accompli par l’artiste !
Enfin, ce que je retiendrai du
2ème étage, c’est l’univers futuriste de Børre Sæthre, véritable
retranscription de l’univers science-fictionnel instauré par des films tel que Star Wars, 2001 : L’odyssée de l’espace .
Nous déambulons dans des couloirs remplis de lumières et de sons
électronique pour finalement arriver sur une pièce où se trouve une licorne
baignée dans une lumière rouge intense. Une véritable vision
fantasmagorique !
L’un des couloirs futuristes de Børre Sæthre
Il y a énormément d’Å“uvres d'art à voir dans cette exposition et
je ne saurais donc que vous encourager à y aller afin d’en découvrir
l’intégralité et vous faire votre propre opinion.
De plus, on se sent comme
hors du temps une fois à l’intérieur, comme en flottement permanent.
Pour moi, cela vient du fait qu’il n’y a que très peu de bruit, excepté un bruit sourd en fond qui nous suit tout le long de notre visite. Je
pense que la principale sensation vient de là : le silence pesant.
Par
conséquent on s’attend toujours à ce qu’il se passe quelque chose d’inattendu
comme l’un des monstres se jetant sur nous ! C’est peut-être d’ailleurs le
cas… mais pour le savoir il faudra le voir de vos propres yeux !
http://www.fantastic2012.com/agenda/?id=319
http://www.theomercier.com
GD
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